Martine autour du monde ...


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Bon, alors aujourd'hui c'est dimanche .... jour de repos! Alors je vais faire court :)


Maduraï est une ville très ancienne, une « petite-grande ville » , je veux dire par là, que c'est une grande ville (1,3 millions d'habitants quand même) mais qui a grandi en gardant l'aspect d'une petite ville : pas de hauts buildings, et le look d'une petite, avec des ruelles étroites, tortueuses, en plein centre, on se croirait presque dans un village ... mais la circulation et la foule sont bien là, encore plus effrayantes qu'ailleurs! Pas très jolie, même pas jolie du tout dans l'ensemble, et avec des tas de corneilles noires qui "font" les tas d'ordures.

 Une bonne petite ville indienne qui baigne,dans sa joyeuse anarchie, sa cacophonie :  dans son jus quoi ! Si vous voyez ce que je veux dire :)


MAIS: c'est la cité la plus sainte du Tamil Nadu, réputée pour un des temples les plus connus d'Inde : le Sri Meenakshi Temple, (construit par la dynastie des Pandya, entre le 14 et le 15ème siècle ) dédié à Shiva, le temple dont les « gopuram », les hautes tours, jaillissent au dessus des toits de la ville. Une ville dans la ville (65 000 m2).
Une débauche ahurissante de sculptures peintes et repeintes (tous les 12 ans) de toutes les couleurs et même plus! De la couleur partout : c'est le temple aux mille couleurs! ... un peu kitch à mon goût .
 A milieu de forêts de piliers impressionnants par leur taille, ces sculptures nous gratifient de leurs sourires grimaçants. Là il faut être vraiment expert en hindouisme pour y reconnaître les siens !! Les plafonds peints racontent des épisodes du Ramayana.
Encore une fois, j'ai pu constater la force des croyances hindouistes : les gens prient, prient, prient ... ce qui ne les empêchent pas de s'amuser aussi, en lançant des boulettes de beurre sur les statues sacrées avant de les enduire de poudre , ou en balançant des noix de coco sur le ventre de Ganesh, pour le nourrir! Si on atteint la cible, ça porte bonheur !!


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une dame s'apprête à lancer la noix de coco ...


Pour être franche, j'ai préféré le «  Palace » - le Tirumalai Nayak Palace pour faire « pro. » - un grand et beau palais royal du 18ème, ou ce qu'il en reste, car il parait qu'il était 10 fois plus grand à l'origine. Tout blanc et sobre, avec d'énormes colonnes qui entourent une cour intérieure, et quelques vestiges de fresques à de rares endroits.

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Enfin, en rentrant au bercail, j'ai rencontré une vache aux cornes effilées et peintes - elles sont peintes en rouge, jaune, vert, ou bleue - ...tout un programme!

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Voili, voiloù .... ouf ma journée est terminée, je vais pouvoir prolonger ma sieste avant un nouveau départ demain matin vers KANADUKATHAN ...Encore un nom à coucher dehors !...pardon : un très joli nom indien !!
J'ai beau regarder ma carte je n'arrive pas à trouver où cela se situe.
J'espère que le chauffeur Rama lui sait ! (en fait il s'appelle Ramalingam, mais je l'appelle Rama, comme le dieu Rama, c'est plus court et ça lui fait plaisir : chacun y trouve son compte!)

Réponse au prochain numéro.





 

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Nous laissons le Kerala pour l'état du Tamil Nadu, très étendu jusqu'à la pointe Sud - Est du sous-continent, certains diront que nous entrons dans "la vraie Inde", Ses origines culturelles remontent à la nuit des temps, avec les Dravidiens, plusieurs millénaires avant JC, on y parle le "Tamoul", et c'est la seule région de l'Inde, qui n'ait pas été envahie par les Aryens, et qui ait pu conserver ses fondemants culturels...

Sur la route, entre Periyar et Maduraï, les montagnes laissent place à une vaste plaine argileuse très fertile et très cultivée : on y trouve donc d'immenses fabriques de briques, des rizières, des champs de thé, beaucoup de vignobles ( Cabernet Sauvignon indien ), des exploitations de manguiers et de canne à sucre ...


Si tout se fait encore à la main, j'ai quand même pu apercevoir deux moissonneuses-batteuses!


Et surtout la chance de voir de pèlerins hindous ( pèlerinage de Sabrimalay, réservé aux hommes, pour honorer le dieu Lyappan ) : ils font 800 kms à pieds, du Tamil Nadu au Kerala et sont reconnaissables à leurs drapeaux rouges ... ils ont l'air de bien s'amuser !!

Quand aux femmes, tout en portant des piles de briques rouges sur la tête (incroyable!) ... leurs papotages vont bon train au bord de la route ...

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Rama s'arrête parfois dans un petit café : le café est toujours très brûlant ... alors il me fait une démonstration de "refroidissement" en, versant d'un verre dans l'autre très vite et de très haut !Mais la plupart du temps, nous buvons du Tchaï, un thé au lait très épicé, au parfum de santal, de lotus, ou de jasmin...


 Briques et jeunes pousses de canne à sucre

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Un camion chargé de canne à sucre

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Et pour finir, Charly, je bois à ta santé  un verre de Cabernet  (indien) !

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Car même en Corse,  tu sais  prier Vishnu ! ... et me faire rire !!  









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Sur la route de de Kumarakom à Periyar:

Un marché de boeufs, un camion en panne, un jardin d'épices, une usine à thé ....

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Me voilà donc partie vers l'Est, à travers les Gaths occidentaux : changement de décor, le paysage devient montagneux, et la jolie route sinueuse est bordée de champs de thé, d'épices d'hévéas, de café ...en route, j'assiste à une vente de bovins, aux cornes colorées de rouge et de bleu, à un accident ( pas grave , juste que le camion trop chargé a basculé..), et à un "bétonnage" de route avec une drôle de vieille machine.


Periyar, c'est d'abord une des plus grandes réserves naturelles d'Inde (   777 km2 ) , où, autour d'un lac artificiel qui porte le nom incroyable de "Periyar Lake", on peut voir – en bateau - des animaux sauvages de toutes sortes : éléphants, buffles, oiseaux... L'entrée est très chère, et les animaux .... il faudrait avoir de très bonnes jumelles! Pourtant c'est vrai qu'on loin, j'ai aperçu de grosses masses sombres pouvant ressembler à des éléphants. Quoiqu'il en soit, la balade sur le lac, entouré de montagnes, est très belle.


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L'Inde est le premier pays exportateur d'épices au monde, et Periyar est un peu la "capitale de l'épice". Il y en a par centaines d'espèces différentes et je n'y connais absolument rien! Comme je disais à un couple de Néo-Zélandais, qu'en France, à part le poivre et le sel, on  n'utilisait pratiquement pas d'épices, ils m'ont répondu : et la moutarde de Dijon alors ?... Oui c'est vrai : je me suis trouvée un peu bête ! Bref, j'ai essayé de m'instruire en allant visiter un « jardin d'épices », et là, j'ai découvert à quoi pouvait ressembler la cardamone, le mimosa, le long- peper, le sida,  le pavot, l'élicornia, le peper-mint, la moutarde, le clou de girofle, le cimaron, la muscade, le safran, le curcuma, le gingembre, les vraies feuilles de curry en combinaison infinies, et même le chocolat et le café... et j'en passe!!



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Arbre et fruit de cardamone.

Petits pigments rouges, les plus forts.
                               
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Et puis (au dessus), visite d'une grosse usine de fabrication de thé  à l'ancienne : « rustique ». Très intéressant : un long processus de 24h entre le moment où la feuille de thé arrive à l'usine, et celui où le thé, après un long parcours à travers des machines qui broient plusieurs fois, refroidissent, rechauffent..., est près à la consommation. La première étape est le séchage ou "flétrissage"où les feuilles déposées pendant 24 h dans des bacs ventilés, perdent l'essentiel de leur humidité, puis elles sont déposées dans des rouleuses mécaniques qui accélèrent le séchhage et la fermentation, qui se poursuit sur des claies où les feuilles reposent dans une pièce chaude et humide pendant quelques heures, avant un dernier séchage à haute température ce qui arrête le fermentation, enfin lse feuilles sont triées mécaniquement,  et soit laissées telles quelles, soit broyées en poudre .
J'ai ainsi  appris qu'il existait 3 sortes de thé : le leave tea, le green tea, et le powder tea. L'usine que j'ai visitée fait du « leave tea » pour l'exportation. Chaque jour des femmes cueillent 300 kg de feuilles de thé, 10 kg de feuilles donnent 3 kg de thé.

A la fin, j'ai acheté 1kg de thé ( 80 roupies ! ) pour l'offrir à Rama, car , demain nous partons pour Maduraï, sa ville natale ...

Les hommes travaillent tellement vite dans cette usine, que j'ai eu du mal à prendre mes photos : un peu floues !!

Dans les champs de thé... Les femmes rentrent. Elles viennent de vider leur grands sacs de feuilles. Derrière, le bois ( théiers) qui va servir à  chaudière.

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Les hommes prennent le relais , le thé est d'abord déposé sur des rails, où il est refroidi, puis mis dans la machine à broyer ( 4 fois ) puis chauffé à 135°, puis refroidi, puis mixé...

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Et voilà, il ne reste plus qu'à déguster !

Finaly, I would like to say, that as far as now, since I have been travelling with "Indian Panorama" , I did it in very good and safe conditions : good hotels with quiet back- side rooms reserved, very good driver and car, perfect organization ... So I really want to recommand "Indian Panorama" to all those who would like to travel in South India ! ( www.indianpanorama.in )











 


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  la piscine de l'hotel devant les backwaters : une merveille!!

Les hommes et les religions


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Les gens du KERALA  - il faut payer une taxe quand on change d'état -  sont extrêmement gentils ! Ils sont très noirs de peau et parlent très doucement et très très vite! Bla bla bla à toute vitesse : au début, sur le bateau, je croyais qu'ils fredonnaient, mais non, ils parlent dans la langue de leur région : le Malayalam.


La plupart marchent pied nus, vêtus, les femmes de saris jaunes ou oranges, les couleurs du Kerala, les hommes de « jupes », longues, les "longi" qu'ils attachent autour de la taille et replient en deux pour les raccourcir s'ils ont trop chaud, avant de les nouer par devant ou par derrière, comme nous nos pareos en Corse! La plupart du temps ça pendouille de tous les côtés...

Ils dodelinent souvent de la tête soit en faisant la moue (quand par exemple ils trouvent que le pourboire n'est pas suffisant,)  soit en souriant, alors là ça veut dire qu'ils sont contents (quand par exemple on complimente le cuisinier ). Mais souvent on se trompe: on a l'impression qu'ils font "non" avec la tête, alors que chez eux, ça veut dire OUI ! Mieux vaut le savoir pour éviter les malentendus :)

Ce qui est étonnant c'est que dans ce pays si pauvre et si sale, les femmes soient toujours tellement propres et raffinées, avec un port si élégant! On les voit sortir de masures, en saris roses ou jaunes éclatants, brodés d'or, impeccables ... j'en ai honte de mes pauvres fringues que je traîne depuis plus de 4 mois ... et de mes cheveux gris qu'elles ne connaissent pas les veinardes !

Pour le soleil, ils ont tous des ombrelles ( couleur noire ) qui les suivent comme leurs ombres.

La toilette et la lessive, j'en ai déjà parlé, quant à la cuisine, ils y attachent beaucoup d'importance et de temps .... toujours sans se presser! Au resto. j'ai pris l'habitude d'emporter mon journal local, que j'ai largement le temps de lire de la première à la dernière page avant d'être servie  Là, je dois dire que je souffre un peu, car je ne suis pas ce qu'on appelle vraiment « fan » de cuisine indienne, à base de riz, de curry et d'épices en tous genres. Le plus on descend vers le sud, le plus c'est épicé!

Pas de pain remplacé par des Naans (galette de farine complète) ou le Puri préparé comme un âne ( pardon un naan ) mais frit et gonflé comme un ballon! Ça c'est bon!!

Pas d'alcool, pas de bière (très difficile d'en trouver même dans les hôtels , sauf les super- chics, pas de bol!) et pas de cigarettes non plus : on ne les voient jamais jamais fumer ! Et ils fument vraiment très très peu.


Les Indiens sont très pratiquants : ici les Chrétiens de toutes tendances arrivent en tête ( des églises partout pleines à craquer, à tel point qu'ils mettent des haut-parleurs pour ceux qui s'entassent sur les parvis, beaucoup d'orthodoxes ( là pas de sculpture du Christ ni de personne ) , et d'églises « syriennes catholiques orthodoxes » dont la « Ste Marie Knanaya Church » que j'ai visité hier, une des plus anciennes églises syriennes d'Inde , dont la plus vieille sculpture, une croix perse entourée d'inscriptions datant de la « Sassanian » dynastie Perse , 345 AD! Il y a aussi des mosquées, et enfin – quand même – quelques temples hindous très simples, qui sont en pleine effervescence en ce moment pour cause de fête annuelle des temples hindous ... les éléphants et les tambours sont de sortie : j'ai pu assister ce matin à une de ces fastueuses parades.


Et je viens de lire en gros titre dans le journal, qu'une catastrophe nationale était arrivée hier sur la route ( la preuve que les accidents existent! ) : un éléphant qui se rendait à une parade s'est fait emboutir le derrière, par un tracteur : résultat l'éléphant est blessé et tous les médecins de la région sont sur les dents pour essayer de le sauver avec, y compris, physiothérapie!


Mais ce qui fait surtout les gros titres dans les journaux en ce moment, ce sont les élections nationales au Parlement. Un vrai délire, une vraie lutte acharnée et féroce dans la pagaille la plus complète, dont certains journaux très critiques se régalent, c'est la cas du magasine « India Today » et de ses articles incendiaires toutes cibles confondues... Au total 33 partis se livrent bataille, mais pour être un peu claire, les deux principaux sont les « parti du Congrès » présidée par Sonia Gandhi aux idées socialistes , dont est issu le premier ministre Mr Singh 81 ans qui espère bien être réélu, et la BJP le parti nationaliste hindou.


Bref, tout ça pour dire, qu'en France , à côté, les périodes électorales sont calmes comme une mer d'huile!



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Photos
:

 La Sainte Marie Knanaya Church, un camion décoré comme il en a beaucoup, les éléphants de sortie en musique dans un petit temple hindou, une femme qui entre dans le temple, un "penseur"...et l'épluchage des noix de coco.

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En quittant Cochin, j'ai donc fait connaissance avec « mon chauffeur et ma voiture » ... Rama pour le chauffeur qui va me conduire pendant 3 semaines, un jeune homme Hindou très gentil mais peu « causant ... » et une Indigo TATA, Inde oblige, pour la voiture.


Nous sommes partis vers le sud : Cochin-Alleppey, 65 km... 1h45 quand même! par une route goudronnée mais assez encombrée .


Un mot sur la conduite ici que chacun sait hallucinante : un vrai jeu de billard : aucune règle de priorité, on se faufile comme on peu, double alors qu'un autre véhicule – bus, voiture, moto, tuk-tuk voire vache - arrive JUSTE en face , on se croise à trois, parfois à quatre sur une route étroite, on double en plein virage , en haut de côte sans AUCUNE visibilité ....Il m'a semblé que le  recours au klaxon était leur seul moyen de se "sauver la vie" !
Bref  une conduite catastrophe non-stop à laquelle il faut ajouter la malice de Rama, qui parfois faisait  EXPRES de gentiment  frôler les cornes des buffles, histoire de voir l'effet que cela produisait sur moi : j'apercevais alors son oeil malicieux me regarder dans le rétro !!

Et ce que est plus hallucinant encore c'est que je n'ai pas peur du tout! Ce qui va faire pâlir Gilles de jalousie :)


Si je n'ai pas eu peur, c'est sans doute parce que les Indiens conduisent très lentement ( on prend son temps pour tout ici ), 30/40 km heure c'est une vitesse record! Donc pas de souci : en cas d'urgence on a le temps de s'arrêter! Ceci dit, Rama m'a quand même avoué ( contrairement à ce que m'avait affirmé le chauffeur de Bombay ) , qu'il y avait de très nombreux accidents en Inde, surtout en dehors des villes ... ce qui ne m'étonne pas à en juger par le nombre de handicapés des jambes! Je comprends mieux pourquoi il est si prudent! En outre, on m'a remis une feuille au départ sur laquelle il est bien spécifié que les touristes voyagent sans assurance de la compagnie (Indian Panorama ).A bon entendeur Salut !!


A Alleppey, bateau jusqu'à Kumarakom : 65 km de « backwaters », en 24 heures, sur un jolie embarcation.

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Les backwaters sont des canaux d'eau douce, sauf près de l'embouchure des fleuves où eau douce et eau salée se mélangent, le réseau est immense et l'on peut faire des balades de plusieurs jours sur l'eau. Les paysages sont très beaux, la sérénité des lieux assurée, le spectacle omniprésent! Une vrai merveille!!

Mon bateau est très beau : c'est un "kettuvallam" une ancienne barque à coque noire,qui servait autrefois à transporter le riz, le thé, les noix de coco ...au jourd'hui ces bateaux ont été transformés pour le plus grand bonheur des touristes.
Le pont est en teck, le toit en bambou tressé et en cordes de noix de coco, les ouvertures arrondies et douces ajoutent au charme de cet incroyable  voyage! 
C'est un bateau immense pour moi toute seule : une grande cuisine, une chambre très agréable avec salle de bain, et sur le pont, la vaste "salle à manger" ouverte , où je serai la seule à table...

Un pêcheur est venu nous accoster pour me montrer deux écrevisses -ou plutôt deux grosses crevettes- qu'il venait de pêcher ... et insister un peu (beaucoup...) pour me les vendre en vue de mon repas du soir ... je n'ai pas osé refuser : 400 roupies quand même pour à peine deux bouchées de chaire : j'ai eu la nette impresion de m'être fait un peu avoir  ... d'autant plus que mes repas étaient inclus dans le prix, mais bon:)


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 A 17h il faut s'arrêter car les bateaux pour touristes n'ont plus le droit de circuler. Donc on s'arrête le long de la rive et on amarre le bateau à 2 gros troncs de palmiers  pour y passer la nuit. Dîner dans le noir à cause des moustiques ( juste une bougie ) et des économies d'énergie .... le bateau a son propre générateur, mais il faut pas exagérer !


Je me suis donc retrouvée toute seule sur ce bateau avec mes trois compères : le pilote, le cuisinier, et "l'homme à tout faire". Tous les trois très sympathiques, surtout le cuisinier qui s'est mis en quatre pour me concocter de « bons petits plats bien indiens » ... il y en avait pour dix!

Tout d'un coup le ciel s'est lézardé d'éclairs et le tonnerre s'est mis à gronder ... Je me serais cru dans u film de Hitchcock ...


Ils ont alors  tout fermé sur le bateau, avec des bâches, et puis comme c'était l'heure d'aller se coucher ça tombait bien! Ils m'avaient prévenue : à 8h on coupe l'électricité!

Alors dodo : très jolie chambre, moustiquaire et tout et tout, le calme le plus complet est bientôt revenu et tout s'est bien passé. Eux ont dormi sur le pont.



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Le lendemain matin nous voilà repartis : des paysages magnifiques, des rizières à perte de vue, des arbres, des fleurs, des poissons que l'on entend sauter dans l'eau et une grande quiétude ....


Le pilote se protège du soleil avec une ombrelle qu'il tient à la main, et de l'autre il tient la roue...cela doit être très fatigant d'avoir comme ça le bras levé en permanence !!!
L'eau grisâtre/verdâtre de pollutions en tous genres est souvent recouverte de sortes de nénuphares en fleurs, d'algues vertes ou brunes.– On y voit les indiens s'y laver et même s'y brosser les dents le matin!, nus ou tout habillés pour y prendre leur bain , ainsi que les enfants qui s'y amusent en rentrant de l'école,  se mettant la tête sous l'eau ... bonjour les dégâts sanitaires !!


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Et puis le bateau m'a déposée dans un bel hôtel situé au bord du lac, avec piscine et tout le confort possible dans de petits bungalows individuels : catégorie « très chic » dans le routard quand même! la vraie routarde luxe quoi! - ... où hier j'ai retrouvé mon fidèle « Rama » en pleine forme, qui m'a proposé la visite des églises et temples du coin... Ce sera le prochain épisode :)


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Photos

Rama et la Tata,les backwaters, le bateau, les écrevisses, mon dîner à bord , le long des rives, coucher de soleil ...l'arrivée à l'hôtel à Kumarakon
.
 

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Une heure et demie d'avion plus au sud et hop! Au revoir Bombay, bonjour Cochin, mon dernier vol avant le grand retour en France! Ça vaut bien une photo :)

 

Cochin ( KOCHI en indien ), dans l'état du KERALA, 4millions d'habitants banlieues comprises, est une ville de bord de mer, avec trois presqu'iles, dont celle où je me trouve pour 3 jours : « Fort Cochin », un endroit très agréable, très touristique tout en restant authentique, et une population accueillante et sympathique. C'est aussi dans l'ensemble beaucoup plus propre qu'à Bombay, bien que l'on y retrouve les mêmes caractéristiques : pauvreté, mendicité ...

 

C'est une ville à forte empreinte portugaise : Vasco de Gama , arrivé en Inde en 1498 mourra à Cochin en 1524, puis son corps sera rapatrié au Portugal. ( Eglise Saint Francis church, et la Sant Cruz Cathedral )

De cette époque il reste beaucoup de chrétiens dans la région, ainsi d'ailleurs qu'une des dernières communautés juives du pays ( une synagogue ). Un beau musée aussi : "l'Indo-Portuguese Museum", où l'on peut voir des fresques très anciennes du « Ramayana », une des deux grandes épopées de l'hindouisme, composée au 4ème siècle avant JC, qui conte l'histoire merveilleuse de Rama, à la recherche de son épouse Sita, enlevée par le démon Ravana ... on avait déjà vu ça à Angkor avec Pierre :)

 

Mais le plus intéressant ( pour moi ) ce sont les pêcheurs, qui pêchent encore au « carrelet », qu'ils appellent « Chinese nets » car cette façon de pêcher depuis plus de 500 ans, est originaire de Chine ! Ils m'ont gentiment proposé de tester la force de mes poignets ... Et la vente des poissons au marché du matin .... là mieux vaut se boucher le nez quand même:)


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Je me suis aussi lancée à la dégustation du plat national de l'Inde : le thalis,
sur un plateau métallique compartimenté, on a le droit à du riz, des lentilles , des curries de légumes, des chapatis ... le tout à volonté! et comme c'était trop épicé pour moi, on m'a apporté une petite coupelle de yaourt ... à verser sur le tout,  et à manger avec les doigts ( de la main droite seulement  s'il vous plait !)
 

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 En haut, on prie ( la cathédrale ), on pêche ( au carrelet ), on se repose ( ça, c'est assez courant ....) et puis, on se restaure au thalis!

Demain : départ pour la grande route en voiture .... les aventures continuent,
mais internet, ce n'est pas gagné !!
donc, si pas de nouvelles, bonnes nouvelles!!

















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Ceci dit j ai aussi vu de jolies choses à Mumbai, après avoir beaucoup parcouru les rues du centre ville et du bord de mer à pied et en voiture :
-le quartier des banques et de l'université,
-la très belle gare "Victoria Station" construite par les anglais fin 19ème
-le fameux "Musée du Prince de Galles", un Musée magnifique qui retrace toute l'histoire de l'humanité,
- la maison de Mohandas Ghandi mort en 1948 qui reste le Mahatma : "la grande âme" de l'Inde, les "laveries" communes, où les indiens lavent leur linge,
 -le "Jaïn Temple" où les dévots dessinent des formes géométriques avec des grains de riz, ce qui constituent des images de pureté et symbolise la fin du cycle des réincarnations ...
- et de petits temples hindous

 

Quelques images :

Gandhi ( droite ) et Nehru ( gauche)

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 Le Musée du "Prince of Walles"

 Dans le temple Jaïn  : on dessine avec des grains de riz
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Le bord de mer.

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Bombay

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Me voici depuis 3 jours à Bombay, capitale du Maharashtra ( rebaptisée Mumbai, « la belle baie » dérivé de Mumbadevi, une ancienne communauté de pêcheurs : les Kolis ...), une ville de 18 millions d'habitants aujourd'hui, dont 1 million de « sans logis » qui dorment dans les rues, ville qui s'étend sur plus de 100 km, toute en longueur entourée d'eau : l'Arabian sea, la Mahim Bay, la Back Bay ... eau insalubre partout et interdiction de s'y baigner ....tous ces noms j'ai été les pêcher à l'office du tourisme !

Une majorité d'hindouistes (8O°), ensuite viennent les musulmans (j'ai l'impression qu'ils y en a quand même pas mal ici - j'ai appris par la suite que c'était la plus grosse communauté musulmane d'Inde)  , on voit partout des femmes voilées de noir des pieds à la tête, en particulier dans l'hôtel où je suis qui doit se situer près d'une mosquée ...). Hindous et Musulmans se détestent et le disent ( mon guide ce matin, un Hindou me l'a répété mille fois : toutes les émeutes et les guérillas sans fin sont la faute des Musulmans....). Enfin des Parsis ( les « riches qui ont fait fortune » qui adorent le soleil et se tiennent dans les « temples du silence » où l'on entre pas) et des Jaïns , les non violents, dont j'ai pu visiter ce matin un beau temple et faire des photos .


Ceci dit, Bombay n'est pas une ville facile à aborder...


Je ne sais pas par quel bout m'y prendre, aussi je vais faire simple en donnant simplement mes premières impressions – qui auront le temps de changer pendant le mois entier que je vais passer en Inde !


C'est peut-être la meilleur façon de commencer ...


Je lisais dans ma bible à moi : « Le Routard », que l'occidentale que je suis qui arrive à Bombay, est ou fascinée ou effarée.


Eh bien, en ce qui me concerne, je suis carrément effarée et c'est peu dire.


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C'est de loin la ville la plus « effarente » vue depuis mon départ!

D'abord cette foule immense qui grouille, sans cesse, partout, se bouscule, dans le bruit infernal des voitures qui envahissent les rues, des milliers de klaxons qui jouent leur symphonie catastrophe non- stop, à tel point qu'on se demande à quoi ça sert!

Des piétons qui slaloment pour traverser les rues en zigzaguant entre les voitures, sans aucune règle, au risque de leur vie, bien que mon chauffeur m'ait affirmé ce matin qu'il n'y avait jamais d'accident à Bombay ... Je n'en doute pas un instant bien sûr! Parfois quelques vaches qui déambulent ( j'en ai vu 4, c'est pas beaucoup c'est vrai, mais il faut savoir que depuis quelques années, les vaches sont interdites dans les centre-villes, ainsi d'ailleurs que les tuk-tuk ).


De pauvres errants « sans abri » qui inondent les trottoirs, je viens de voir à l'instant à 50m de l'hôtel, un bébé ( 5/6 mois) dormir tout nu ,en plein soleil, sur un vieux chiffon crasseux ... quelle attitude prendre? Je n'ai pas osé prendre de photo, mais je crois que cela n'aurait dérangé personne ... et puis ce soir j'avais acheté quelques fruits pour mon petit déjeuner, je suis rentrée le sac vide après avoir tout distribué à des gamines qui tendent la main à la vue des bananes et des oranges ...j'ai dû retourner faire mes emplettes, mais cette fois en les cachant dans mon sac :) je crois en fait que c'est la meilleure solution si l'on veut donner quelque chose, car l'argent est immédiatement récupéré par les adultes ... c'est donc ce que je ferai désormais : je vais me transformer en distributeur de fruits :)



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Des gens qui vous répondent n'importe quoi...( comme les chinois! ) – simplement parce qu'ils ne comprennent pas, ou ne savent pas, - quand vous leur demandez votre chemin : je me suis vue ainsi faire 4 fois l'aller-retour pour parvenir à destination!

Seulement une fois, un vieux monsieur est venu spontanément à mon aide en me voyant regarder mon plan, perplexe.


Des vendeurs qui vous accostent toutes les 30 secondes : madame, madame... pour vous vendre leurs affaires, et ne vous lâchent plus, voire vous suivent en vous tirant par la manche, et s'en vont en haussant les épaules ... je me suis fait « semi agressée » hier par une bande de 4 jeunes qui voulaient m'emmener à destination dans leur voiture. L'un d'entre eux me frottait les fesses en disant : sexe, sexe ... ( je raconte tout, ça fait partie du jeu !:)


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Un accueil très froid dans les hôtels, des sourires très peu merci! De la courtoisie jamais, quand à la politesse, on ne doit pas avoir les mêmes codes,

ou alors il faudrait peut- être descendre dans les 5 étoiles, ce que mon budget ne me permet pas ! En outre cela ne collerait pas du tout avec le but et le sens de mon voyage ...


Des gens qui parlent très très fort, même quand manifestement ils vous dérangent. Par exemple, je viens d'être obligée de demander à celles qui occupent la chambre juste en face (des musulmanes dont on ne voit que les yeux) de bien vouloir fermer leur porte, car elles font tellement de bruit que je ne peux pas « travailler »! résultat : niet.


Je suis logée dans un très bon hôtel du quartier populaire et touristique de Colaba ( très bien pour être tout de suite plongée dans l'ambiance !) - mais un bruit infernal... j'en ai pris mon parti, ça doit être partout comme ça, donc, basta!


En plus, en arrivant on m'a dit qu'il n'y aurait aucun problème avec mon ordinateur portable et internet ... résultat : cybercafé!


À 100m de ma rue, un marché du soir ( et de toute la journée d'ailleurs ) où ça se bouscule de tous les côtés, au milieu des tas de pierres et des ordures ...là, j'ai pris mon couteau dans ma poche, plutôt deux fois qu'une :) sans trop m'attarder.


Avant hier, j'ai eu le plaisir de diner avec Baudouin et Romain, deux bons copains de David, qui ont eu la gentillesse de m'emmener dans un très bon restaurant ( j'ai mangé de la langouste ! Ça fait du bien après des semaines de riz !!... j'exagère bien sûr !), et je suis très étonnée que Baudouin notamment m'ait dit qu'il était toujours, après 5 années de vie à Bombay, sous le charme de cette ville qu'il adore. Mais bon, je crois qu'en Inde effectivement, il faut beaucoup de temps pour comprendre et apprécier, et que 2 jours c'est bien peu ...en tous cas, merci encore à tous les deux, et mea culpa pour avoir oublié, dans le feu de la conversation... d'avoir pris LA PHOTO ( pardon David!).


Voilà, j'arrête pour aujourd'hui, car maintenant il faut que j'aille au cybercafé du coin ... Ah la vie est rude !!

Retour au bercail .... même au cybercafé ça ne marche pas.

Ce sera pour plus tard :)


 Photos
scènes de la vie quotidienne sur un trottoir, une rue de mon quartier, et dans la gare, un enfant qui dort par terre 
Une laverie collective 
Enfin je me fais "tirer le portrait" pour envoyer à Dada car c'est son anniverssaire!
je lui envoie aussi à HK un joli éléphant en bois :) la poste a très bien marché. En revanche le dessin a été direct à la poubelle tellement j'étais moche !


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L'Inde

(attention les statistiques datent de 2008 ... donc pour ceux qui voudraient partir... en 2050 ... une mise à jour sera à faire :)

Wahouououououou !!


Me voici en Inde - à "Mumbai-Bombay" - depuis hier soir 22h, après une longue journée de « transit » via Bangkok, que j'ai adoré comme vous savez ..... hé bien en arrivant à Bombay ( avec ma valise qui me reste fidèle ouf! ) le choc a été encore plus rude qu'à Bangkok : après l'Indonésie et le raffinement de ses habitants, dur dur, le trajet d'une heure jusqu'à l'hôtel... pour la fragile occidentale que je suis .... sans un seul mot du chauffeur qui en plus faisait la « g.... »
J'avais envie de lui dire : "Bonjour les Indiens" ! ( en plus je me suis fait "rouler" : 900 roupies , 2 fois le tarif !!)

Tout au long de la route, des immeubles noirs et dégradés, sans fenêtres et sans lumière, une foule immense, que dis-je, un véritable océan humain grouillant dans les rues où s'entassent voitures et taxis datant d'un autre âge, klaxonnant à qui mieux mieux sans respecter aucune règle de circulation ( bien fait de prendre une assurance vie !) Un continuel vacarme infernal qui se perd, rebondit et resurgit entre des ponts et des re-ponts et des bretelles d'autoroutes sans fin... des gens qui mangent assis par terre, ou sur de vieux chiffons noirs de crasse, dans la poussière et les ordures qui jonchent les trottoirs .... .. bref, ça m'a coupé l'envie de dîner et je suis allée me coucher sans demander mon reste !!

 

Mais ce n'est qu'une toute première et rapide impression !

 

Heureusement mon hôtel est  "très convenable" comme dirait Marie, ( ascothotel.com ) que je conseille à tous les routards . Et surtout, ce soir je vais dîner avec Baudouin et Romain, deux vieux et bons  amis de David déjà rencontrés en  Corée du Sud :) Je suis vraiment très contente de les retrouver là en Inde!! Ils vont sûrement me remonter le moral ...
Alors tout baigne !!

Bon, mais pour ne pas manquer à la tradition : mon petit article sur l'Inde ( préparé à la maison avant de partir ...of course! Je sais que c'est un peu chiant, mais.....  pour les ignorants comme moi ..... :)

Donc mon itinéraire sera
Bombay, puis vol vers Cochin, puis route en voiture avec chauffeur jusqu'à Madras, avant le retour au pays le 18 avril....
avec Gilou si todo va bene  !
                                            

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Les religions en Inde:

De nombreuses religions ... et quelques « sectes »:

L’Inde est une mosaïque culturelle et religieuse. L’hindouisme est le principal culte du pays, devant l’Islam

Islam ( 2ème religion par le nombre :150 millions) 

Christianisme

Sikhisme : apparu au 16ème, avec le gourou NANAK. Leur livre sacré est le Gran Sahib. Ils ont une organisation militaire et ne se coupent jamais les cheveux!

Jaïnisme: MAHAVIRA en 477 ap.JC – Ce sont les apôtres de la non-violence et du respect de toute forme de vie (végétaliens)

Zoroastrisme

Judaisme

Sectes : Le fondateur de la secte s'appelle GOUROU et il crée une ASHRAM ou « enclos de paix »

Hindouisme ( largement majoritaire : 900 millions) 

L'hindouisme  est issu de l'ensemble des croyances religieuses et sociales du Bramahisme = système social et religieux ancestral de l'Inde traditionnelle fondé sur la division de la société en castes.

LES TROIS GRANDS DIEUX  de l'hindouisme ( ensemble ils portent le nom de Trimurti) :

BRAHMA:

Créateur du monde qui s'éveille sur l'océan, c'est lui qui crée les dieux et les hommes.

S'exprime à travers le culte des Stupas, des Reliques, et dans les monastères.

 SHIVA + Parvati

Ne pas se tromper: Shiva, le dieu du yoga,  est un homme, le dieu du cycle de la vie et de la mort.

Il peut détruire le monde!

Il arbore le chignon des ascètes, haut roulé sur la tête, dans ses cheveux on peut voir la déesse GANGA, déesse des fleuves, autour de son cou, le Cobra.

SHIVA va épouser PARVATI, la soeur de VISHNOU, et aura 2 fils:

- l'éléphant GANESH, l'impur, qui lui- même aura 2 filles Dourga et Kâli dont est issue la secte des étrangleurs : les Thugs (violation des interdits). D'autres disent que Dourga et Kâli sont les filles de Shiva lui-même .... allez donc savoir !! 

-et SKANDA, fils pur car issu du seul sperme de SHIVA, qui prône l'abstinence.

VISHNOU

le frère de Parvati ( Shiva et Vishnou sont donc "beaux-frères" jusqu'à preuve du contraire...)

qui maintient le monde en l'état, grâce au déluge qui éteint l'incendie allumé par Shiva ...

De ce déluge est issu le premier homme MANU, (à qui l'on doit le premier code civil de l'humanité... pas encore enseigné dans les fac de France ! ) 
Vishnou a 10 avatars:

Matsya le poisson, Kurma la tortue qui retrouve les choses perdues, Varaha le sanglier, Narasimba l'homme Lion, Vamana le nain, les deux Rama : les rois singes, le dieu Krisna et son épouse Radha, Kalki le cheval blanc, et enfin Bouddha (eh oui, le Bouddha que tout le monde connait ... on le retrouve là  ....et voilà, la boucle est bouclée avec le Bouddhisme ...!! Quand même il fallait le faire : malins les hindouistes!)

 

Bouddhisme (Très minoritaire: 1 million)

-566 av JC: Naissance de Siddarta Gautama né à Lumbini au Népal, Prince de Sakya, qui en méditant sous un arbre accède à la BOHDI =l'illumination, devenant ainsi le BOUDDHA. Son discours moral est nouveau (la roue du Dharma = les lois): le désir et l'avidité sont à l'origine de toute souffrance, il faut lutter par autodiscipline, et rectitude de conduite morale , jusquà obtenir le NIRVANA .

Ainsi le bouddhisme n'est pas en opposition avec l' Hindouisme !

Il prône la voie du milieu pour éviter l'illusion donc la souffrance.

4 grandes écoles :

1- HINAYANA (petit véhicule) est le courant dominant originel.

2 - MAHAYANA (grand véhicule) date de l'an 0. Il prône la compassion et l'altruisme grâce à l'éveil. La doctrine est transmise vie après vie par les Bodisatvas avec leurs Sutras.

Cela a donné : en Chine, le CHAN – au Japon, le ZEN et au Vietnam le THIEN

3- VARANAYA (véhicule du diamant) en l'an 500 au Tibet. Le Maître devient « qualifié »

4- THERAVADA (ou doctrine des Anciens) en l'an 700 à Ceylan. C'est un courant traditionnel conservateur. Les enseignements s'appellent SUTRAS, la vie est monastique (vinaya), et l'ethique personnelle rigoureuse. »

 

L'histoire de l'Inde ... la vraie

Mais là aussi c'est long et compliqué, donc je vais essayer de faire court :)

-3000 av. JC : civilisation de l'INDUS

C'est une société très avancée divisée « en couches », très urbanisée d'après les fouilles

-1500 av JC: arrivée des ARYENS

Communauté pastorale puis agricole appartenant au groupe des peuples indo-européens. Leurs prêtres sont les chamanes (sorciers guérisseurs).

Sur le plan religieux, c'est l'époque des VEDAS, ces recueils de textes écrits en sanscrit, qui forment la base de l'hindouisme et décrivent l'organisation de la société en tribues, conforte les pouvoirs militaires et religieux, l'ordre établi ...

-600 av JC: fin de la colonisation Aryenne:

Suit une longue période de stabilité et de développement

-566 av JC: naissance de Sidharta Gautauma qui est à l'origine du bouddhisme ....

-540 av JC : MAHAVIRA, un contemporain de Sidharta, fonde la secte puritaine des JAINS adeptes de la non violence et d'un style de vie très austère

-300 : L'Empereur ASHOKA adopte la loi morale de Bouddha comme code de conduite pour pacifier et unifier son pays. Il construit de nombreux monuments et notamment des piliers sur lesquels on retrouve toujours le «  DHARMA CHAKRA », la roue de la loi sacrée instaurée par Bouddha

-plusieurs siècles de stabilité...

-3ème siècle après JC : Empire KUSHAN

-400 /600 : Empire GUPTA : on assite à un renouveau brahmanique :  retour à l'Hindouisme, moins austère que le Bouddhisme ... la philosophie hindoue d'aujourd'hui prend racine à cette période.

-500 : invasion des HUNS

-500 à 1300 : création des états du RAJPUTANA (en gros le Radjastan actuel ... les Rajput et leur culture) et de nombreux états indépendants

-1300 : Les Musulmans AFGHANS envahissent le Rajputana.: Guerre longue et sanglante; Création de la cité de DELHI.

Apparition de l'ISLAM:

--> Coran = parole d'Allah révélée à Mahomet entre 610 et 632

--> Sunna = prescriptions d'ordre moral

--> Hadith =recueils rassemblant les déclarations du prophète.

--> Charia = loi religieuse des musulmans

1600 : Les Musulmans MOGHOLS envahissent l'Inde:

C'est la dynastie des Mogols, descendants de Gengis Khan

Babur et surtout Akbar furent de grands réformateurs épris d'art et de tolérance. L'architecture des temples hindous est à son sommet, avec l'introduction du dôme, symbole de l'architecture musulmane, et tout le faste du 17ème (TAJ MAHAL)

C'est aussi une période de grande tolérance religieuse et philosophique avec Sankara, Ramanudja, Ramananda, et Nanak fondateur du mouvement Sikh.

Le dernier empereur mogol Aurangzeb, est mort en 1707.

C'est l'effondrement de l'empire qui correspond à l'invasion des colonies commerciales européennes.

-1700 ... la période coloniale : Français, Hollandais, Britanniques.

En 1800, la conquête de l'Inde par les anglais est totale, avec l'organisation d'un gouvernement colonial (un gouverneur général remplacé par un vice-roi en 1857, dont la résidence est fixée à Calcutta puis à Delhi.

-1857 : révolte des CIPAYES (classes supérieures carte Inde du sud)

-1885: La rébellion entraine la formation du Congrès National Indien.

-1869/1948 : Le MAHATMA GANDHI « père de la nation » prône la non-violence et  parvient à la proclamation de l'indépendance en 1947, avec partition du pays en un état islamique au Pakistan et au Bengladesh, ce qui provoque l'émigration de 10 millions de personnes et inaugure le problème du Cachemire où se mélangent musulmans et hindous. Le Mahatma est assassiné en 1948.

1950 : création démocratie parlementaire (constitution – Congrès).  NEHRU prend la tête du parti socialiste, principal parti dirigeant de 19 47 à 1964, et tente de nationaliser les terres .

INDIRA GANDHI, la fille de Nehru, lui succède, essaie une politique socialiste plus radicale avec pratique de l'autarcie, et amélioration de l'agriculture : c'est "la révolution verte".

Elle est assassinée en 1984, et son fils RADJIV GANDHI, 1er ministre, est assassiné à son tour en 1991.

 

L'Inde aujourd'hui:

 

« L'Union Indienne » est une démocratie parlementaire (président de la république, premier ministre chef de la majorité parlementaire)

C'est un Etat fédéral, composé, outre le territoire national de Delhi et 6 territoires fédéraux, de 28 Etats très autonomes tant sur le plan législatif que politique. Ils sont tous dotés d'un gouvernement élu et d'un Premier ministre, ainsi que d'un "préfet" qui représente l'Etat fédéral.  Les partis politiques sont très nombreux.

 

En 1992 : début du libéralisme économique (croissance annuelle de 6%) et résurgence du nationalisme entrainant de violents affrontements entre hindouistes et musulmans (au Cachemire les terroristes musulmans sont soutenus par Al Qaeda ...)

 

Il y a 5 langues principales : l'Indi, le Bengali, l'Urdu, le Gujarati, le Penjabi, 21 langues "officielles" parlées au parlement, et plus de 1600 au total!.

 

1,2 milliards d'habitants (dont 900 millions de classes rurales et tribales ), avec aujourd'hui une prédominance des classes moyennes (en terme de pouvoir politique). La population de l'Inde, qui augmente (+ celle de la France tous les 3 ans et demi ),  devrait dépasser la Chine à la prochaine génération.
Le PNB est de 700 dollars par habitant.

 
Rabindrana TAGORE : prix Nobel de littérature en 1921 et NAIPAUL en 1992 pour son livre : « l'Inde »

 

La géographie de l'Inde .

L' Inde est située au nord de l'Equateur, elle est au 7ème rang des pays du monde par sa superficie (plus de 3 millions de km2 ) , environ 3000 km de longueur et autant en largeur, avec 15 000 km de frontières et 7500 km de côtes (mer d'Oman, Golfe du Bengale et Océan indien). Au nord l'Himalaya sur 2500 km, la plus haute et la plus jeune montagne du monde

Au sud de l'Inde, que je vais traverser , se trouve le plateau du Deccan du sud, large plateau triangulaire semi aride parsemé de forêts d'épineux et d'arbres à feuilles caduques, au climat très chaud en été et doux en hiver, plateau entouré à l'ouest des Ghâts occidentaux  (hauteur moyenne 1000 mètres ) et à l'est, des Ghâts orientaux moins élevés.

La plaine côtière occidentale est une étroite bande de terre (largeur comprise entre 50 et 100 km ) inondée de rivières et de petits étangs. La côte méridionale du Kerala est aussi appelée Côte de Malabar.

la côte orientale est une longue étendue de terre entre les Ghâts et le golfe du Bengale : une plaine occupée en grande partie par les deltas de plusieurs rivières , au fort taux de précipitation.

L'Inde est un pays fortement exposé aux catastrophes naturelles  : sécheresse, inondations brutales dues aux pluies de la mousson, cyclones et tremblements de terre  (comme celui qui a provoqué le tsunami du 26 décembre 2004 ... quand nous y étions !!)

Le pays est très bien pourvu en ressources naturelles (charbon, gaz, pétrole ...)

L'Inde est le 2ème pays le plus peuplé du monde derrière la Chine (1,2 milliards d'habitants, avec une densité moyenne très élevée de 300 hab. au km2, mais sa population croît plus rapidement que celle de la Chine.

Le Kerala pratique depuis plusieurs années une réduction de l'indice de natalité en améliorant l'éducation des filles  et le planning familial. Cependant il y a encore de nombreux infanticides (surtout de filles ) , et beaucoup de pauvres, surtout dans les campagnes où des paysans endettés se suicident face à la dégradation de leurs conditions de vie ... et malgré l'interdiction constitutionnelle les intouchables continuent de subir une ségrégation spatiale dans leurs villages .

 

Voili Voilou .... chapeau bas à ceux qui auront eu le courage de lire jusqu'au bout !

et merci encore à tous pour vos mails et commentaires que me font toujours  très plaisir  !  

 

 

 

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Lea Huey « Make – Make » !!!   

 


 

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Make Make s'est donné à fond pendant son séjour au Laos et au Cambodge ! La grande forme aux côtés de sa « mam » un peu défaillante, pour cause de fatigue, chaleur, air conditionné, poussière ... et autres inconvénients dus à ces pays difficiles à vivre quand on n'est pas habitué!

Il a su regarder, interpréter, s'interroger, poser beaucoup de questions, ( presque aussi bavard que notre guide MA CHHUN, c'est pas peu dire! ) apprendre tout ce qui est possible en si peu de temps, sur ces pays, leur vie au quotidien, leur régime politique, leur religion, leur artisanat et leur art...


Il a pris le relais pour écrire deux articles de blog ( pas facile ! ), et s'est initié à la photo avec son nouvel appareil Nikon ....


Merci de ta visite Pierrot  , et bonne continuation avec Dav à Hong Kong !


Tout cela vaut bien la galerie de portraits qui suit :


  

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Que Garuda
le véhicule du dieu Make Make, pardon, du dieu Vishnu, te protège jusqu'à la fin de ton voyage  ....et vous protège tous d'ailleurs, avant de vous mener tout droit au Nirvana !!



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Le dernier jour avec Pierre, balade en bateau sur le lac Tonlé Sap : un lac immense ( le plus grand du pays et le deuxième de tout le sud-est asiatique : 3000 km2 en période sèche comme aujourd'hui, et 12000 km2 pendant la saison des pluies quand le Mékong atteint son son plus haut niveau ! ) sur lequel vivent, dans des habitations flottantes qui se déplacent au gré des courants et du niveau de l'eau, dans des conditions très précaires, plus de 1000 familles et 5000 personnes, essentiellement des pêcheurs bien sûr. Mais il y a aussi une église, un terrain de hand-ball et de volley ....

Pour se rendre au lac, d'abord la route bordée de petits villages, puis le bateau sur la rivière .

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les gens se déplacent en petites barques à moteur, des bateaux un peu plus grands et confortables sont à la disposition des touristes qui sont nombreux à venir y admirer le soir, le coucher du soleil... On y fabrique aussi des paniers pour pêcher : il y a encore beaucoup de poissons un peu plus loin , et même des crocodiles ! La vie dans ce village, où les femmes travaillent dur comme les hommes, ne doit pas être tous les jours facile!

Il faut tout faire dans l'eau  !!
ce qui rend Pierre manifestement très perplexe au fonds de sa barque  :)
                                                                         

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Quant à moi, hier je me suis décidée à m'acheter un "masque " pour me protéger de la poussière que je ne supporte plus !
mais beaucoup de gens en portent ici, et je ne "dépareille" pas du tout.
Au contraire, Siem Reap étant une ville très polluée,en plein boum de construction tous azimuts , et de réfection des routes et trottoirs,  je fais très "locale" !!   
                                                              
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                                                                              A demain  !!

 

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Photos  : Le drapeau du Cambodge. Un genre de mélange entre une myrtille et une cacahouète qui pousse dans les arbres et que mangent les enfants pour son goût sucré : qui peut me donner le nom ? (car on ne l'a pas trop compris :))
 


 Les différents sites autour d'Angkor drainent une foule vraiment importante de visiteurs, ce qui explique que le tourisme constitue désormais clairement la principale source de revenus de la région, devant la pêche qui se pratique pourtant avec abondance depuis plus de 2000 ans sur le lac Tonlé Sap, tout proche (et plus grand lac d'Asie du Sud-Est).

 

Beaucoup de gens vivent dans les prairies de la région, le long des quelques nouvelles routes goudronnées ou des chemins de terre. La région, toute plate, est inondée en saison des pluies (lors de laquelle les habitants cultivent le riz) mais relativement sèche actuellement : les arbres fruitiers (mangues, noix de coco, papaye, fruit du dragon, palmiers, tamarine pour la confiture et le thé ) et quelques maigres vaches constituent la principale activité des villages, qui ressemblent beaucoup à ceux que j'ai pu voir au Laos : maison sur pilotis, faites de bambous et de bois, toute la famille vivant dans l'unique pièce et l'espace entre le sol et le plancher servant de zone de repos et de stockage. Parcourir les routes qui traversent la campagne est vraiment intéressant car on peut voir et s'arrêter dans des villages, comprendre leur organisation et tenter de discuter avec leurs habitants qui se sont toujours montrés accueillants et souriants!

 


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L'arrivée des fonds internationaux destinés à restaurer les temples et à dynamiser la région après les périodes d'instabilité politique forte qu'a connues le Cambodge depuis son indépendance et surtout depuis 1975 a permis de forer des puits dans chaque village pour accéder à de l'eau potable, de scolariser gratuitement les enfants dans les écoles publiques (niveau très faible) et de mieux organiser la solidarité entres les différents villages, même si la corruption semble demeurer très importante.

Il n'y a pas d'électricité dans tous les villages, mais en revanche, la télé fonctionne grâce à des batteries qu'il faut recharger tous les jours!




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Sortie d'école à Bantea Srei

 

Selon notre guide, ceux qui veulent sortir des campagnes et de leur village doivent aller étudier dans les villes les plus importantes (Phnom Penh et Siem Reap principalement) où ils paient leurs études post-bac avec des boulots à mi-temps (chauffeur de taxi, réceptionniste, guide, ... enfin tout ce qui a un lien avec le touriste qui apporte des dollars). La plupart voient leur débouché dans le tourisme (manager d'hôtels ou d'agences de voyages, qui appartiennent pour la plupart à des étrangers, surtout coréens) plutôt que dans l'administration ou les services (presque totalement corrompus).

 

Selon notre guide, les jeunes se marient quand ils ont un travail et le « processus » peut durer deux ou trois ans ! Un homme ne dit jamais son amour directement à une femme: il doit passer par un de ses amis de confiance qui va sonder les ami(e)s de la femme, puis ceux de l'homme pour savoir si le terrain est propice à l'affaire, ce que souhaite la femme plus tard, s'ils nourrissent des ambitions susceptibles d'être concordantes, etc ... Quand cet intermédiaire a suffisamment de certitude, il suggère à son ami d'aller rencontrer les parents de la promise pour leur demander sa main. C'est là qu'il doit montrer patte blanche et si les parents sont à peu près convaincus, une négociation s'engage sur l'importance de la « dot » que peut apporter l'homme à sa future femme (essentiellement destinée à payer le mariage). Une fois un accord obtenu (ouf!), le mariage est annoncé, il dure deux jours (un pour les prières, une heure à chaque fois, avec des cérémonies dédiées à la santé, au bonheur, au travail, etc. ; le second jour étant réservé à la fête, qui réunit plusieurs centaines de personnes, entre 200 et 1000 nous dit-il...). Enfin, les époux peuvent vivre ensemble (car s'ils le font d'une quelconque manière avant, s'en est fini pour leur réputation!).

 

 

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Petite halte dans une gargouille sur le côté du chemin de terre qui nous mène d'un temple à l'autre : c'est le luxe, il y a même plusieurs plats au choix !!

 


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Jus de coco : il paraît que c'est super bon pour soigner tous les maux ... En tout cas, le goût est agréable et ça désaltère efficacement sous cette chaleur écrasante !

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Aller vite en tuk tuk !!! 

-Article et photos de Pierre-
 

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Angkor, qui signifie « Ville Capitale », classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1992, est le lieu où les rois Khmers ont établi le siège de leur royaume entre 800 et 1430, avant de déménager à Phnom Penh. Actuellement Angkor est un vaste site historique qui s'étend sur plusieurs dizaines de km2 et se situe à environ 10 km de la ville de Siem Reap (qui ne présente pas d'intérêt particulier si ce n'est son aéroport et ses hôtels pour touristes).

 

Coup du sort, le chauffeur qui nous a amenés de l'aéroport à l'hôtel, nous dit qu'il est aussi guide (ce que doivent dire tous les chauffeurs de taxi). Mais pour un tel site, il faut absolument avoir un très bon guide (ou alors un bouquin super détaillé) car ce n'est pas une visite de tout repos, il y a tellement de choses à lire ou à interpréter dans ces constructions que le non spécialiste s'y perd !! Mais ce chauffeur-guide nous a fait une bonne impression sur le trajet... Allez hop, c'est avec lui que nous partons à l'aventure !


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Avec ce guide anglophone vraiment très cultivé et intéressant, nous avons visité attentivement 6 temples : Angkor Vat, Ta Prohm, Angkor Thom, Banteay Srei, Beng Mealea et le groupe de Roluos. En résumé, ci-dessous voici ce qu'il nous a appris.

 

La visite de ces temples prend toute sa signification à la lumière de l'histoire du royaume et des légendes qui fondent l'Hindouisme et le Bouddhisme : à son accession au trône, chaque roi construit un nouveau temple dédié à la divinité à laquelle il souhaite que le royaume voue un culte, et dont les murs du temple narrent les exploits. C'est ainsi qu'environ 3000 temples ont été construits sur le territoire du royaume Khmer (qui, à son apogée en 1220, s'étendait sur le Vietnam, le Laos, une partie de la Thaïlande et de la Chine), il en reste environ 1000 sur le territoire de l'actuel Cambodge.

 

Ces temples ont été construits en latérite (une pierre rose, facile à extraire qui devient très dure et granuleuse au soleil, ce qui la rend difficile à sculpter et explique qu'elle n'ait servi que pour les fondations et les murs non visibles) et en grès (une pierre qui donne aux temples leur couleur grise, facile à sculpter et utilisée pour les fresques et bas reliefs). Les temples sont entourés d'eau, se composent généralement de trois enceintes dont la dernière contient la ou les tours-sanctuaires sacrées, en forme de fleur de lotus fermée qui symbolise le royaume des dieux Hindous (le Mont Méru entouré des 7 océans, où vivent les 39 divinités – cf article précédent). La tour centrale enferme la statue de la divinité que consacre le temple. Seul le roi pouvait se rendre dans cette dernière enceinte (3 fois par jour) et le temple était habité et entretenu par des centaines, voire des milliers de citoyens. Une ou deux fois par ans le roi ouvrait le temple au peuple pour qu'il vienne y célébrer la divinité. Shiva a d'abord été la divinité la plus célébrée (de 800 à 1100), puis Vishnu (pendant le règne du roi guerrier Suryavarman II) et enfin Bouddha (comme 10ème réincarnation de Vishnu, sous le règne du roi le plus puissant Jayavarman VII, qui marquera le début de la transition de l'Hindouisme au Bouddhisme).

 

Quelques images et légendes ...



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Temple de Banteay Srei (" Citadelle des femmes"), milieu du Xè siècle, construit par un des gurus du Roi Jayavarman V à qui il est dédié.
                                                                 

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Bantea Srei : Narasimba (homme à tête et griffes de lion, une des réincarnations de Vishnu) déchire la poitrine du roi des asuras (guerriers humains et souvent ennemis des dieux) Hiranyakaçipu. 


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Bantea Srei : Indra (dieu de la pluie reconnaissable à son éléphant à 3 têtes, en haut) envoie une énorme pluie (les vagues) sur la forêt Khandava pour protéger les villageois qui y vivent, en éteignant le feu allumé par Agni (dieu du feu) qui voulait tuer son ennemi le serpent (nâga) Takshaka, au centre. Heureusement que Krishna (une des réincarnations de Vishnu, à gauche sur le char) passait par là : il peut lancer un rideau de flèches si serrées que la pluie ne peut pas tomber !

 

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Le fameux Makara, le plus dangereux des serpents, qui crache des Nâgas (serpents à 5, 7, ou 9 têtes). Sa tête est en bas à gauche de la photo et celles du Nâga au centre. Le Makara garde les allées qui mènent au temple : leur long corps, parfois soutenu par des guerriers, borde les 4 allées orientées selon les axes cardinaux.

 


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Angkor Vat : le plus célèbre des temples (principalement construit entre 1110 et 1150) par le grand roi guerrier Suryavarman II et dédié à Vishnu. Bon, là, on voit plus Pierre en train de photographier le site que le site lui-même ;).



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Expériences mystiques en direct à Angkor Vat et au Bayon : dans une gopura (« porte ») qui ouvre sur le sanctuaire sacré, les malades venaient se frapper la poitrine, qui résonne (c'est vrai!!) et ressentir ainsi la bénédiction des divinités ; puis entretien personnel avec une représentation de Bouddha : Martine est à fond ;)!!

 


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Les racines emprisonnent et désassemblent les pierres du temple de Ta Phrom (fin du XIIè siècle), oeuvre de Jayavarman VII et dédié à sa mère. Chaque fois qu'un nouveau roi accédait au trône, le temple du roi précédent était laissé à l'abandon. Quand les rois partirent de la région d'Angkor vers celle de Phnom Penh au XVè sicèle, les temples d'Angkor furent envahis par la végétation et oubliés : seuls les villageois habitants autour en connaissaient l'existence mais les considéraient souvent comme des endroits où habitaient les esprits maléfiques (c'est vrai que toutes ces racines rendent le paysage inquiétant!!). Ce n'est qu'au XIXè et XXè siècles que des français dégagèrent la végétation et découvrir ces temples.

 

 

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emple de Bayon dans Angkor Thom (fin du XIIè siècle), siège de la capitale du royaume au moment du règne de Jayavarman VII. Ce temple, dédié à Vishnu et non à Shiva, était composé de 54 tours-sanctuaires, représentant les 54 provinces que comptait le royaume à son apogée. Beaucoup ont été détruites ou pillées.

 


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Une des tours-bibliothèques du temple de Bakong, du groupe Roluos (fin du IXè siècle) : ce qui est intéressant ici, c'est qu'au début de l'ère d'Angkor (période 800 – 1430 où la capitale du royaume Khmer se situait dans la région d'Angkor) les temples étaient construits en brique, beaucoup plus fragile et moins résistante que le grès qui l'a remplacée ensuite.

 

ANGKOR-048.jpg   Cambodge-0367.JPG   ANGKOR-031.jpg

 

 

Une apsara (danseuse royale dédiée au temple du roi, qui tient une fleur de lotus dans sa main droite), son incarnation actuelle et le détail d'un guerrier sur un bas relief

 


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Enfin, tout cela n'est pas de tout repos, il a fallu aussi jouer les aventuriers !! (ici à Beng Mealea, temple du Lac Mealea)
- article et photos et commentaires de Pierre - 

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 10 - CAMBODGE  9 au 15 mars 2009


La géographie :


Pays d’Asie du Sud-Est, 13,8 millions d’hab. 181 000 km2 dont 66% de forêts, il est situé entièrement en zone climatique tropicale dominée par les moussons qui provoquent des saisons sèches et des pluies.


Mais au fait qu’est ce donc que la mousson ?

Un régime de vents, dont la direction, constante au cours d’une saison, s’inverse brutalement d’une saison à l’autre. L’Asie est soumise aux moussons. En été, d’avril à septembre, le vent souffle du sud-ouest de l’océan vers le continent en apportant des pluies abondantes sur l’Inde et l’Asie du sud-est. En hiver, d’octobre à mars, elle change de sens et souffle du Nord de la Sibérie, sans apporter d’eau, le temps est sec.

La température moyenne annuelle est de 25°.


75% du pays est formé du bassin de Tonle Sap et des basses terres du Mékong qui traverse le pays, ainsi que deux petites chaînes de montagnes : les monts Cardamone et les monts Éléphants.


Le pays est soumis aux catastrophes naturelles : sécheresses, inondations dues aux moussons. Il souffre de déforestation illégale sur tout le territoire (sa principale ressource naturelle étant le bois), et de l’érosion de la terre. Dans les régions rurales, La géographie du pays en basse altitude, fait qu’à la saison des pluies, le courant du Mékong se renverse, et s’écoule dans le Tonlé Sap. L’eau potable est rare. L’agriculture reste le secteur économique dominant. Les industries principales sont la confection et le tourisme.


Les Cambodgiens (ou Khmers) sont en majorité de religion Bouddhiste Theravada avec une communauté musulmane Cham.


L’histoire :


-Les royaumes pré-Angkoriens : les Khmers ont une origine très diversifiée : mélanésiens, aborigènes d’Australie, chinois, indiens qui ont formé le premier royaume appelé « Fou –nan »  beaucoup plus grand que le Cambodge d’aujourd’hui : presque toute la péninsule indochinoise.

-L'empire Khmer Hindouiste puis Bouddhiste du 11ème au 14ème

Avec la lignée des rois « Jayavarnam 1er en 802 »... « Jayavarnam 7 » en 1227 :

C’est l’apogée du royaume Khmer, l’âge d’or de sa civilisation avec le culte de Bouddha (Bouddhisme Mahayana) et la construction des temples d’Angkor, la capitale.

Le déclin du 14ème au 19ème siècle :

En 1351, Angkor est prise par le royaume voisin du Siam (la Thaïlande actuelle qui restera, comme le Vietnam surtout, son ennemi héréditaire au fil des siècles). La capitale devient Phnom-Penh.

Le Cambodge vit une longue période de décadence politique sans cesse envahi et annexé par ses voisins qui détruisent tout ...

Le Bouddhisme Theravada devient un recours à la lassitude et un élément fondamental de l’identité cambodgienne.

1863 :Le protectorat français 

Dans ce contexte, dès 1853, l’intervention de la France est sollicitée, et en 1863 le roi Norodom place son pays sous protectorat français : le Cambodge est intégré progressivement dans l’Empire colonial français : Vietnam, Laos, Cambodge vont former pendant presque un siècle, «  l’Indochine française » ou « Union Générale Indochinoise » .

En 1897, Paul Doumer, gouverneur général d’Indochine, écrit, qu’après 40 ans de protectorat français, les progrès économiques ont été nuls.

Dans la première partie du XXème cependant les français construisent un certain nombre d’infrastructures : routes, voies ferrées, ports, hôpitaux, mais toujours dans le cadre de l’Union Indochinoise.

En 1953 le Cambodge devient indépendant sous la conduite du Prince Norodom Sihanouk, ce qui est confirmé par la conférence de Genève en 1954. Sihanouk tente de maintenir la neutralité, mais son attitude de gauche est ambigüe.

Il est renversé par le coup d’état du Général Lon Nol – extrême droite- en 1970 qui rebaptise le pays « République Khmère ».

Les Khmers rouges

En 1975, les communistes révolutionnaires « Khmers rouges » de Pol Pot, cautionnés par Sihanouk, prennent le contrôle du pays et font de 75 à 79, une révolution radicale et sanglante (Atrocité - déportations - 2 millions de morts), jusqu’à ce que l’armée vietnamienne vienne délivrer le pays en décembre 1979 et proclame

la « République Populaire du Cambodge ».

Les forces vietnamiennes quittent le Cambodge en 1989, l’ONU envoie les siennes en 1990..

Le pays est aujourd’hui une monarchie constitutionnelle à tendance dure, avec un roi et un premier ministre. Le roi Norodom Sihanouk redevenu chef de l'État, a abdiqué une seconde fois en 2004 au profit de son fils cadet.


Aujourd’hui le Premier Ministre Hun Sen s’est beaucoup rapproché des États-Unis, et le pays a tendance à s’américaniser : langue anglaise, dollar US etc... la culture française est en voie de disparition au Cambodge.


Le pays reste globalement très sous-développé : pauvreté, corruption (trafics –pierres précieuses, bois, prostitution, drogues ...) système judiciaire très médiocre, défaillance de l’éducation.

Le site d'Angkor me semble tellement imprégné d'histoire d'Hindouisme et de Bouddhisme, que je pense qu'il peut être intéressant de rappeler très brièvement ce que sont  ces "religions"  ou "philosophies" ou "croyances" ...
 

Hindouisme


L'hindouisme, beaucoup plus ancien que le bouddhisme, est issu de l'ensemble des croyances religieuses et sociales du Bramahisme = système social et religieux de l'Inde traditionnelle, fondé sur la division de la société en castes.


LES TROIS GRANDS DIEUX:


BRAHMA:

Créateur du monde, c'est lui qui crée les dieux et les hommes.

S'exprime à travers le culte des Stupas et des Reliques, et dans les monastères.

 

 SHIVA + Sati +Parvati

Ne pas se tromper: Shiva est un homme, le dieu du cycle de la vie et de la mort.

Il peut détruire le monde!

Sur le chignon des ascètes, on peut voir la déesse GANGA, déesse des fleuves, et autour de son cou, le Cobra.

Shiva va épouser PARVATI, la soeur de VISHNOU, et aura 2 fils:

l'éléphant GANESH, l'impur, qui lui- même aura 2 filles Dourga et Kâli dont est issu la secte des étrangleurs les Thugs (violation des interdits), et  SkANDA, fils "pur" car issu du seul sperme de SHIVA, qui prône l'abstinence.

VISHNOU, le frère de Parvati

qui maintient le monde en l'état, grâce au déluge qui éteint l'incendie allumé par Shiva ...

De ce déluge est issu le premier homme MANU, qui lui même a 10 avatars:

Matsya le poisson, Kurma la tortue qui retrouve les choses perdues, Varaha le sanglier, Narasimba l'homme Lion, Vamana le nain, les deux Rama : les rois singes, le dieu Krisna et son épouse Radha, Kalki le cheval blanc ....et Bouddha (eh oui, le Bouddha que tout le monde connait ... on le retrouve là!),  la boucle est bouclée entre Hindouisme et Bouddhisme.
L'Hindouisme n'est donc pas en opposition totale avec le Bouddhisme! 


Bouddhisme :


566 av JC: Naissance de Siddharta Gautama né à Lumbini au Népal, Prince de Sakya, qui en méditant sous un arbre accède à la BOHDI =l'illumination, devenant ainsi le BOUDDHA. Son discours moral est nouveau (la roue du Dharma= les lois): le désir et l'avidité sont à l'origine de toute souffrance, il faut lutter par autodiscipline, et rectitude de conduite morale,  jusquà obtenir le NIRVANA .

On appelle Dharma la loi bouddhique et Karma la rétribution des actes.
 

Le Bouddhisme prône la voie du milieu  (le ni... ni...) pour éviter l'illusion donc la souffrance.


Les 4 grandes écoles du Bouddhisme:


1- HINAYANA (petit véhicule) est le courant dominant originel.

2 - MAHAYANA (grand véhicule) date de l'an 0. Il prône la compassion et l'altruisme grâce à l'éveil. La doctrine est transmise vie après vie par les Bodisatvas avec leurs Sutras.

Cela a donné : en Chine, le CHAN – au Japon, le ZEN et au Vietnam le THIEN

3- VARANAYA (véhicule du diamant) en l'an 500. Tibet. Le Maître devient « qualifié »

4- THERAVADA (ou doctrine des Anciens) en l'an 700 à Ceylan. C'est un courant traditionnel conservateur. Les enseignements s'appellent SUTRAS, la vie est monastique (vinaya), et l'ethique personnelle rigoureuse. »


 


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L'arrivée de Pierrot, le dieu "Make Make" au Cambodge !



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9 - 5 : L'eau, le bambou et le feu : 
                                                                        
 


« Ah ... je voudrais bien, Madame, Monsieur, mais je regrette, je suis occupé cet après midi, je vends des glaces aux passants, merci à vous ». Le vieil homme, 73 ans nous dit-il, refuse dans un français parfait la bière que nous lui proposons. Nous n'insistons pas mais ne n'abandonnons pas pour autant cette bière glacée! Les Laos les plus âgés semblent être les plus passionnants, car témoins de l'histoire de l' « Indochine ».

Ils parlent très bien français, ont connu, dans leurs montagnes, le passage des différentes armées et cultures qui ont régulièrement voulu s'imposer sur leur territoire – Thaïlande, Vietnam, France, Chine, États-Unis... Ils viennent à la rencontre du tourisme qui s'accroît sans cesse, toujours mieux organisé, et qui parait transformer Luang Prabang à rythme soutenu.

Je découvre Luang Prabang mais, surtout, retrouve ma p'tite maman qui fait route avec son sac (et son couteau, si, si!) depuis presque 4 mois : impec', elle est au rendez-vous au minuscule aéroport de Luang Prabang, en pleine forme malgré la chaleur, alors que j'ai plutôt la tête disons ... dans les baskets après mes trois vols enchaînés!

 

Pas de peine à imaginer qu'il y a quinze ou vingt ans, Luang Prabang devait être une petite ville tranquille et calme au bord du Mékong déjà imposant à cette étape de son itinéraire, petite ville mais ville royale tout de même – d'où la profusion de temples et de lieux sacrés.

Aujourd'hui, les bruits de construction et de mobylettes se répondent dans chaque rue, quand ce ne sont les disques qui jouent à plein tube, nuit comme jour –  tout étant prétexte à une fête... – ou les chants harmonieux mais persistants des coqs !

 Enfin, des paquets de choses sont brûlés en permanence à Luang Prabang : les déchets, le charbon pour faire le feu de la cuisine, les encens, les terrains pour dégager les végétaux morts : de ce fait, une brume envahit quasi tout le temps la ville, en cette saison au moins!


                                                      


Certes, des moines bonzes animent (et entretiennent) toujours les temples mais, selon les témoignages que nous avons recueillis, beaucoup plus par obligation (tout adolescent doit accomplir une période plus ou moins longue dans un temple) que par foi bouddhiste. En revanche, les habitants originaires de la région de Luang Prabang (et encore plus des montagnes alentours) croient fortement aux esprits : des lieux leur sont réservés, certains (les anciens, les chefs de village) ont le pouvoir d'interagir avec eux et de connaître leurs souhaits et les gens veillent à ne pas les offenser dans leur vie quotidienne (ne pas construire ici, ne pas faire telle ou telle activité ...).



                                                         


Hormis cette petite péninsule concentrant les touristes, coincée entre le Mékong et un affluent (Nam Kane), la région de Luang Prabang est perdue dans des montagnes de quelques centaines de mètres qui creusent des vallées profondes que, parfois, quelques rivières ont la bonne idée d'arroser avant de faire grossir le Mékong – mais en cette saison sèche, le niveau est au plus bas, les villageois du bord du fleuve cultivent son lit, en y plantant salades et cacahuètes. Du coup, en attendant les pluies denses de l'été, les pentes des montagnes sont sèches et ce n'est pas la meilleure saison pour s'y balader. Au-delà des rives du fleuve où l'on peut voir la vie des Laos (on dit la langue lao, un "Lao", et non un Laotien ce que je croyais jusqu'ici tel une buse...), principalement des cultivateurs et éleveurs, en dehors des quelques villes du pays.

La remontée du Mékong vers le Yunnan chinois (et en bordure de Thaïlande et du Myanmar) prend une semaine depuis Luang Prabang, mais on peut partir de plus bas (les seuls obstacles sont les grands barrages, situés en Chine ou au sud du Laos, qui obligent à changer d'embarcation) : le trajet est vraiment agréable et intéressant, les gens très accueillants (en tout cas, ceux que nous avons rencontrés) et c'est un bon moyen alternatif (mais un peu roots) de découvrir le pays je pense!



                                                       


C'est donc armés du couteau de Martine que hop! on a dû se livrer à des expériences dignes des grands aventuriers :

 

  • traversée de rapides sur des ponts de bambous ne tenant que grâce à la volonté de Bouddha

                                                  

  • survie à l'aide de la pêche au filet dans les eaux boueuses du Mékong

                                                       

  • navigation sur le fleuve sur des longues et fines barques de pécheurs (qui eux ne sont pas tout à fait longs et fins mais l'équilibre était maintenu, ouf!)

                                                                     

  • recours aux bonzes et à la prière pour rendre les flots plus cléments quand nous ne pouvions traverser 
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    . Régime de galettes de riz séchées, très robustes et rapides à faire

    . galettes-de-riz.JPG
     . participation à la fête en l'honneur d'une nouvelle maison dans le village des Kah-Mou où il a bien fallu tester l'alcool local (l'alcool de riz : le "Lao Lao") qui se boit à pleines jarres avec des pailles de 9 heures le matin (début de la fête) à minuit le soir, musique à fond!
    Le lendemain fut un peu douloureux ...

 

fête

Bon , Ok, alors , vous voulez le voir, alors voilà le couteau!



On est allé dans ce petit village Kha-Mou (ethnie minoritaire) au bord du fleuve, c'est totalement saisissant. Les gens étaient si gentils et enjoués de nous voir ! C'est le règne du bambou : tout est fait en bambou, depuis le minuscule petit panier tressé empli de quelques pétales de fleur pour la décoration jusqu'au toit et aux parois des maisons, les conduits d'irrigation, les arbalètes, les jeux que se fabriquent les enfants, les pontons, les barques,.. C'est génial, le bambou!! Quelques clichés ci-dessous.

 

Ce qui est surtout cool, c'est de se retrouver ensemble ici, mais comme je suis un peu une buse (comme quelques lignes plus haut, ça n'a pas changé), et bien j'ai oublié de faire des photos où on nous voit ensemble, c'est bête comme chou non ? Car pour l'instant qui vous dit que je ne suis pas peinardo en train de glandouiller sur internet bien au chaud chez moi alors que l'hiver sévit à Paris ? Ah ? Donc, il faut bien au moins UNE photo, la voici, la voilà, dans les jardins du palais de l'ancien Roi défunt (je mets une majuscule car on ne sait jamais, un des quatre enfants du dernier Roi du Laos, prétendant au trône donc, vivrait à Paris et si jamais il consultait ce blog et revenait au pouvoir sans que je n'ai pas mis de majuscule... ouille ouille ouille. D'ailleurs, Prince, si tu nous regardes, un salut gaillard et amical de ma part !).


                                                       
 



En plus, je m'améliore, car ça n'est pas toujours facile de voyager avec moi comme je suis un peu chiant sur les bords. Là, j'ai affaire à une voyageuse professionnelle qui a plein de trucs et astuces et qui sait super bien se débrouiller dans toutes les situations (certaines fois, je n'ose pas trop ou suis un peu impatient ... attitudes à proscrire évidemment!). Donc, j'apprends pas mal en plus sur la méthode du bon voyageur, hé, hé ...

 

Un dernier truc qu'il faut avoir en tête, c'est que c'est assez difficile de faire un blog au cours d'un tel voyage : je veux dire, ça demande une réelle discipline qui n'est pas juste de passer une p'tite demi-heure ici ou là sur internet. Il faut trier, réduire, organiser les photos, écrire régulièrement et bien se concentrer pour rédiger (parfois moi je préfèrerais faire une sieste plutôt que d'écrire...), vérifier et publier le contenu avec des connexions le plus souvent capricieuses, c'est donc plusieurs heures à consacrer régulièrement à cela (par exemple, présentement, ça fait 2h00 que j'y suis et il faut que je mette tout ça sur internet maintenant, et ça c'est TRES TRES long!!), bref, je trouve ça assez exigeant, donc chapeau bas la blogueuse !

 

Voilà pour Luang Prabang. Demain c'est départ pour le Cambodge et la région des temples d'Angkor où on pourra mettre cet article en ligne avant de conter d'autres aventures ...

                                                             


(Make Make a quand même mis 4 heures à publier cette petite page, un truc à vouloir s'exiler loin d'internet sur l'Ile de Pâques!!)

-Article rédigé par Pierre le 8 mars 2009-

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Sur les bords du Mékong






Nous avons embarqués pour promenade en bateau sur le Mékong, avec un arrêt au « Kamu Lodge » pour y passer la nuit sous des tentes  et surtout visiter au passage de petits et très authentiques villages : Ban Nahonne, un village Hmong ( sans pilotis ) et , près du lodge, un village KAMU qui porte le nom de Yoi Hai ( sur  pilotis ), mais les 2 ethnies finissent par se mélanger, et vivent en  bonne entente .

Les Kha Mou viennent des montagnes s'installer dans les villages sur les bords du Mékong, tandis que les Lao ont tendance à imigrer vers les villes . Les habitants commencent toujours à construire le premier étage sur des piliers (troncs de bambous), et finissent, quand ils en ont les moyens, à monter les murs du rez de chaussée, en béton ou en bambou. Les toits sont fait en feuilles de banbou ou d'herbe séchées et tressées en "bandeaux" fixées sur le toit, c'est plus frais et plus imperméable que la tôle ondulée .... mais il faut le refaire tous les 3 ans! C'est pour cela que l'on voit en permanence les habitants entrain de tresser leur futur toit  .... un chantier non stop !!


Nous y avons croisé des chercheurs d'or dans la rivière, et des pêcheurs au filet.

J'ai pu apprendre à repiquer le riz, et à tresser les nattes en bambou pour faire les toits des maisons ...et même donner un petit cours de français dans l'unique classe de l'école!

Une petite interruption de 4 jours car figurez -vous que les dieux du Kamu Lodge, m'ont envoyé leur frère de l'île de Pâques : le dieu MAKE MAKE, Pierrot pour les intimes, qui est venu me retrouver au Laos, partager mes aventures pendant quelques jours


Bon, il avait la tête un peu dans le coton en arrivant, mais après un bon repas, ça allait déjà beaucoup mieux ....

 

C'est donc avec un grand plaisir que je vais  lui "laisser la plume" !!!!! 

 

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Au Kamu Lodge, où nous avons fait la connaissance d'AURORE  une jeune française qui "parcoure le monde" et d'un groupe de français très sympatiques ...  et que je salue bien!!

Nous avons aussi été faire un tour à l'école du village : une seule classe et une seule institutrice à mi-temps pour tout le village ... des enfants attentifs et émouvants, mais tellement privés de tout (enfin...selon nos critères occidentaux peut-être) et surtout d'éducation .
Nous avons pensé que peut-être un jour nous pourrions faire quelque chose pour leur venir en aide.


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Le tissage est l'art incontournable du Laos....un petit article tout spécialement pour toi, Mireille !!
J'y ai appris la fabrication des fils de  soie, et de coton ...
et vue les licières à l'oeuvre sur des métiers basse lisse ( je crois mais tu sauras mieux que moi :)
et admiré la patience et l'habileté de ces femmes qui font de si beaux tissus , incroyable!
 


j'ai vu aussi la fabrication des feuilles de  papier, que j'achète si cher chez Hélio! ( ici 0,5 euro la feuille ! )

A gauche: Dhao, mon guide si cultivé, originaire de la Plaine des Jars dans le sud ouest du pays, et qui avec beacoup d'humour s'est baptisé lui-même " Etienne Dhao the Second "

et puis une forêt de teck, un tronc de teck, et une scuplture d'éléphant en teck ...


Bon, à vous de vous y retrouver : entre le papier, le teck,  la soie et le coton .... ce n'est qu'un jeu de piste !!
Bonne chance  !!

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Le Palais royal
Le temple de l'arbre de vie
le Bouddha d'or
les Boud has typiquement Laotiens
Sur le Mont Phousi












 

Les  animistes, qui croient aux « fantômes » - les PHIS - sont encore nombreux surtout dans les montagnes, mais la religion officielle et majoritaire est le Bouddhisme Theravada ( Petit Véhicule ou Hinâyâna ). Il fait partie intégrante de l'identité du Laos, et n'a jamais vraiment fait l'objet de persécutions de la part du nouveau pouvoir politique. Mais les Laotiens ne me semblent plus très portés sur leur religion – rien à voir avec Bali par exemple - , qui paraît surtout être un atout touristique supplémentaire! Même si les jeunes moines sont légion, un peu partout dans les temples.

Siddharta, devenu le Bouddha, mort en Inde en 480 av.JC., délivre son message ouvert à toutes les castes : il faut rechercher la "voie du milieu" : ni trop, ni pas assez  (ni...ni... étant la règle logique et métaphysique par excellence). La cessation de la souffrance viendra des nobles vérités conduisant à l'indifférence, voie médiane pour éviter les douleurs de l'illusion. 


Pas moins de 5 grands temples à Luang Prabang.


Le Temple - qui peut avoir jusqu'à 5 portes selon son importance - est le mot générique qui regroupe un ensemble de bâtiments:


1 – le VAT ( la pagode ) , elle-même composée de 4 "chapelles" :

-le sanctuaire ( le SIM où l'on prie devant la statue de Bouddha qui prend différentes positions : debout, les mains tendues vers le sol: c'est le geste du don, ou les mains tendues paumes en avant : c'est le signe d'apaisement des querelles, assis en lotus avec la main droite qui touche le sol : c'est la prise de terre à témoin, ou les deux mains reposant l'une sur l'autre, paumes vers le ciel : c'est la méditation ... etc... Les visages des Bouddhas Laotiens sont très fins avec un chignon haut ( contrairement aux Chinois qui ont un gros ventre et aux Thaïs qui n'ont pas de chignon )

- l'abri des tambours ( HÔ KONG ) qui peut abriter une cloche en bois ou un tambour en peau de buffle pour rappeler la prière des bonzes  3 fois par jour.

- La salle à manger des bonzes ( HÔ SAN )

Le logement des bonzes ( le KOUTI )


2 – le TAT ( le stupa ) qui abrite les objets sacrés ou les cendres des morts;


Je m'étendrai peu sur ces temples, qui servent surtout au stage de 3 mois minimum obligatoire pour les jeunes moines qui y sont scolarisés en même temps qu'ils sont formés à la lecture des textes sacrés ...font la quête tous les matins vers 6h ( le reras ) dans la rue principale, logés, nourris et habillés gratuitement par les dons de la population. Touristes s'abstenir.


Ce qui me semble plus intéressant c'est l'ancien Palais Royal construit en 1904 rebaptisé « Musée National » : le Wat Mai, car l'on y voit dans la cour l'immense statue en bronze ( en fait une réplique ) du dernier roi ayant vraiment règné et qui était encore là au moment de l'indépendance : Sisavang Vong, l'artisan de la réunification du pays. Il est mort à Luang Prabang . Son char funéraire, impressionnant par sa taille, se trouve dans le très beau temple Wat Xieng Thong et ses cendres se trouvent aujourd'hui dans un stupa situé dans un autre temple, très ancien, tout près de mon hôtel, un peu à l'écart du centre : le Wat Pabat Tay.

 

Ce qui est curieux, c'est que cet ancien palais Royal, habité et remarquablement restauré par le fils de Sisavang : Sisavang Vatana, honni de tous et disparu dans les camps de prisonniers, fasse aujourd'hui l'objet d'un tel « culte culturel » !! Dans le Palais, on voit sa photo, celle de son épouse et de leurs 4 enfants sur tous les murs , alors que c'est le régime en place qui l'a envoyé dans les camps ! Mais bon ... il faut payer pour entrer! 


Sur le plan architectural il faut reconnaître que c'était un véritable artiste : ce palais de style colonial, est une merveille, surtout les murs roses, décorés de figurines en verre découpé, de toutes les couleurs. On y voit aussi le fameux «  Bouddha d'or », protecteur du Laos ( en fait une réplique car le vrai est placé en lieu sûr à Ventiane ).


Lors de la fête du nouvel an ou fête de l'eau, les 13, 14 et 15 avril, ce Bouddha d'or est exposé à la foule, dans un autre temple le Wat Mïa.

C'est la fête partout pendant 3 jours.

Ces jours là, c'est aussi la fête des bateaux et la course des pirogues entre les différents villages. Seuls les Kha-Mou, apparemment, n'ont pas le droit d'y participer.



Très beau aussi à Luang Prabang, le Mont Phousi, une colline que l'on monte à pied ( 240 marches ) bordé de petits sanctuaires , d'où l'on a une vue superbe sur la rivière, la ville et la campagne environnante.




 


 


 

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La ville et son environnement

 

 

  La ville de Luang Prabang ( « La grande statue d'or sacrée », 44 000 habitants avec sa « banlieue » , classée au Patrimoine mondial de l'UNESCO en 1995, est située au centre du Laos, au confluent du Mékong et de la rivière Nam Kane aux eaux couleur de boue, due à la couleur de la terre calcaire mais aussi à la pollution des bateaux qui sont encore la principale voie de transport ici.

 

Actuellement, c'est la fin du printemps et de la saison sèche, l'eau est à son plus bas niveau.

Celui-ci est aussi très dépendant des barrages chinois en amont...  Cela ne préoccupe guère les chinois m' a-t-on dit! Il n'a pas plu une seule fois depuis que je suis ici, et la température de 25/30° le jour, descend fortement le soir. Les nuits sont relativement fraîches ce qui est bien agréable! Mais on me dit que le meilleur moment pour venir ici, c'est novembre.

 

Les rives du fleuve et de la rivière , bordés de jolies collines qui commencent à verdoyer, sont très cultivées et abritent de petits villages habités par divers groupes ethniques, notamment ici les HMONG ( qui font partie des Laos Sung) et les KHA -MOU ( qui font partie des Laos Theung) ).

 

Le Laos est en pleine mutation depuis une dizaine d'année : j'ai discuté avec beaucoup de français qui le connaissent bien, et me disent ne pas le reconnaître d'une année sur l'autre : le tourisme et tout ce qui en dérive, lui enlève de plus en plus de son authenticité et de son intégrité légendaire : le marchandage et le business ont remplacé le troc qui prévalait encore en 1995, les parents vendent leur parcelle de terre, leur rizière, pour acheter mobylettes et téléphones portables à leurs enfants ... la violence et les vols commencent à apparaitre : hier deux touristes se sont fait voler leurs sacs ce qui était impensable il n'y a pas si longtemps ... Luang Prabang devient bruyant à cause surtout des mobylettes et des tuk tuk ( en plus des coqs ....), les vendeurs à la sauvette sur les trottoirs sont légion, tolérés, malgré l'interdiction ...les prix de l'hôtellerie grimpent et peuvent atteindre des sommets scandaleux, même si dans l'ensemble le coût de la vie, dans l'ensemble, est ici dérisoire pour nous. Il y a encore 10 ans il n'y avait pas d'électricité à Luang Prabang! Le salaire moyen est de 100 dollars par mois, celui d'un très bon guide de 250 dollars. Mais il y a beaucoup de « nouveaux riches » comme ils disent, la corruption et les passe-droits sont très courants. Pour devenir fonctionnaire « il faut connaitre quelqu'un ». Même chose pour la justice : au départ, c' est le chef du village ( élu par les habitants ) qui tranche, ensuite, il faut aller voir les juges « professionnels » nommés par le gouvernement. L'adultère conduit systématiquement en prison. Le divorce existe bien : si les deux époux sont d'accord pas de problème, on partage les biens familiaux par moitié, sinon le « coupable » qui veut quitter son conjoint peut le faire, mais doit lui abandonner tous ses biens.

 

Ceci dit, tout n'est pas négatif ! Loin de là !

 

Le tourisme fait vivre bien des gens qui profitent un peu du progrès par ricochet (emplois – dans les hôtels et les restaurants où les employés sont largement en surnombre - : électricité, école en principe obligatoire dès 6 ans, la médecine en est à ses balbutiements : la moitié des enfants meurent encore avant l'âge de cinq ans, et les cas difficiles sont envoyés à Ventiane voire Bangkok - , routes qui commencent à être bitumées etc ...)

 

C'est encore la douceur de vivre, la beauté de paysages intacts, d'une population qui peut être très accueillante, même s'il est surprenant que dans certains endroits un peu éloignés, les gens semblent nous ignorer ...


Mon guide ( un guide parlant français, extrêmement cultivé en plus, pour moi toute seule pendant 7 jours... quelle aubaine !! ) m'expliquait que cela ne devait pas me choquer : ça fait partie de leurs habitudes ancestrales , c'est comme ça! Il me disait que lui-même n'avait
jamais embrassé ses parents! : les gens ne se touchent pas, on salue en se penchant un peu, les mains jointes. Mais on peut aller visiter les villages, regarder, prendre des photos, cela n'es pas inconvenant. En revanche, donner de l'argent peut être très mal vu .... enfin, comme je disais tout à l'heure.... de moins en moins!!!

 

Luang Prabang, c'est un peu comme  Bali : quand on se perd dans les petites ruelles, derrière les jolies façades des restaurants, c'est ce que nous appellerions chez nous, la grande la pauvreté . Les gens ont des visages tristes et fatigués. Le petit gardien de nuit de l'hôtel ou je suis – 21 ans -, qui passe ici toutes ses nuits sous le porche 6 jours sur 7, dort par terre sur une natte et semble très fatigué.

 

Luang Prabang, c'est aussi son marché « local » où je suis allée faire les courses avant de prendre un cours de cuisine ... fabuleux.

 

Et ses temples bien sûr, ce sera l'objet du prochain article :)

 

 



 

 

 

 






























Photos:
- La rivière Nam Kane

- la rue principale et les marchands ambulants sur les troittoirs
- une petite fille qui a mal aux mains après avoir déchargé des paquets
-un champ de riz
-le marché local .

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Martine autour du monde ...

Carnets de voyage, avec pour chaque pays un résumé de la géographie, de l'histoire, des données démolinguistiques et politiques.

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